Sous l’eau en France et sans médecins au Québec, les infirmiers travaillent (…)

La semaine infirmière n°23 

Jusqu'au cou !

Pendant qu'un tiers du pays est sous l'eau, un autre tiers en grève et le troisième tiers devant l'Euro… Les infirmiers ont continué de travailler, vaille que vaille, en enchaînant les journées de 14 heures ou en finissant leur tournée en barque de l'eau plein les bottes. Pas si mal non ? Pour une profession montrée du doigt (trop payées, trop nombreuses, fraudeuses,  sans foi ni loi …)

A la rédaction tout cela a fini par nous rappeler une bonne blague : Savez-vous ce qui différencie Dieu d'un infirmier?

Et bien, lors de la création du monde, Dieu s'est reposé le dimanche ! 😉

Une "super clinique" sans médecins

Ca se passe au Canada et on suit ce dossier depuis longtemps sans avoir trouvé jusque-là un angle pour vous en parler : Là bas, pour pallier au manque de médecins ils ont inventé la spécialisation d' "infirmier de première ligne" qui est capable de prendre en charge toute la bobologie et les soins courants. Dans la foulée ils ont inventé les "supercliniques" ou "cliniques sans médecins" uniquement avec des infirmiers qui prennent en charge les patients et leur prescrivent une part des traitements. L'état canadien refuse pourtant de soutenir ces structures et cherche même à les démanteler comme ce fut le cas au Quebec. Pourtant ces initiatives continuent dans le privé et cette semaine le site de L'institut Economique de Montreal (IEDM) a pulié une vidéo pour présenter la situation et les solutions qu'elle apporte.

Si on vous en parle aujourd'hui, c'est que cette situation nous parait annoncer celle que nous connaîtrons dans les années à venir en France. Évidemment, tout à coup, c'est tentant et on a envie de se dire qu'il est possible de travailler sans médecins, mais est-ce aussi ce que veut la profession ? Devenir des "super infirmières" qui sont des mini-médecins alors que depuis des années elles se sont battues pour casser ce lien ? Les infirmières sont elles-là pour remplir les déserts médicaux ? Et ces certifications d'infirmières expertes (qui arrivent en France peu à peu sous le terme de "pratique avancées") et qu'on annonce déjà comme la nouvelle solution idéale pour la profession, qui va les payer ? Pour qui ? Avec quel résultat ? En effet, à quoi servirait une système de formation d'infirmières "expertes" si les formations sont trop peu nombreuses et ne forme qu'un nombre totalement anecdotiques d'infirmiers (comme c'est le cas au Canada où la masse critique d'infirmière expertes ne serait pas attteint avant… 2050 !) ? Ou bien si, comme d'habitude, ces formations ne sont accessibles en pratique uniquement aux salariés voire carrément (ne nous leurrons pas…) qu'aux employés du public ?

Enfin, en ces temps de super bactérie qui résiste à tous les antibiotiques, il n'est pas sûr que celui qui dit "Je n'ai pas besoin de medecin pour me prescrire des antibiotiques quand j'ai une angine!!", joue tout à fait pour la crédibilité des infirmiers….

Pas si simple.

Premier pas de la médecins régénatrice : une injection de cellules souches aiderait à récuperer les sequels d'un AVC

L'article a fait le tour de tous les médias, dans une étude (encore trop petite pour être probante mais tout de même significative), une équipe américaine a montré qu'une injection de cellules souches modifiées génétiquement prés de la zone lésée, ne répare pas les séquelles de l'AVC (Accident Vasculaire Cerebral) mais active la réparation de ces lésions par le patient lui même. Donc, contrairement à une vieille croyance (mais au fond que sait-on avec certitude sur le cerveau ?) la matière cérébrale est capable de se régénérer seule si on arrive à la stimuler. C'est ainsi la première fois qu'on envisage un traitement sur les lésions à long terme d'un AVC (jusqu'à présent on ne sait traiter les AVC qu'en urgence en detruisant au plus vite le caillot responsable de l'ischémie) et cela ouvre donc de grandes espérances pour l'avenir.

Le gagnant de la semaine

C'est notre collègue Kamini ! Avant d'être le rappeur star du tube "Marly-Gomont"  (avec la fameuse rime étrange : "il n'y a que des patures mais j'y ai croisé pas mal d'ordures" (wtf ?), Kamini a fait une formation d'infirmier et a exercé en psychiatrie. Mercredi 8 Juin, il vient de sortir un film sur l'instalation de son père, médecin, précisement à Marly-Gomont et on vous encourage tous à aller le voir, évidemment.
A cette occasion, on apprend aussi que son meilleur ami, rencontré lors de sa formation en IFSI, est devenu infirmier libéral (donc un mec bien 😉 ) et qu'il a rencontré sa compagne grâce à lui. Bref, tout pour plaire.

Alors bon film à tous et à la semaine prochaine !

Notre prochaine réunions d'information sur l'instalation en libéral (la dernière avant les vacances ! ) est le 29 juin cliquez ici
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