Ouverture des négociations conventionnelles : une promesse avant l’été

La Direction de la Sécurité Sociale (DSS) a officiellement confirmé l’ouverture des négociations conventionnelles pour les infirmiers libéraux avant l’été 2025. Ces négociations visent à redéfinir le cadre conventionnel, figé depuis la dernière signature en 2007, à l’heure où les besoins en soins à domicile ne cessent de croître.

Des attentes fortes du terrain

Les infirmiers libéraux espèrent que ces discussions permettront de mieux valoriser leur rôle dans l’organisation des soins primaires et de proximité. Parmi les revendications prioritaires : une revalorisation des actes, une simplification des règles de facturation, la prise en compte des nouveaux enjeux de santé publique (vieillissement de la population, soins chroniques à domicile), mais aussi une meilleure reconnaissance du temps passé hors soins (coordination, démarches administratives, accompagnement du patient).

La FNI rappelle que les IDEL ont su démontrer leur rôle incontournable pendant la crise sanitaire, en assurant la continuité des soins dans des conditions parfois extrêmes. Pourtant, leur cadre conventionnel reste figé, ne prenant pas en compte les évolutions majeures de l’exercice. L’organisation appelle donc à des « négociations de fond », et non à de simples ajustements techniques.

Une réforme de la nomenclature en ligne de mire

L’un des points centraux des négociations devrait porter sur la nomenclature des actes (NGAP), jugée obsolète et peu adaptée aux réalités actuelles du terrain. Les syndicats militent pour une refonte globale permettant de mieux refléter la technicité, l’autonomie et la charge mentale du travail infirmier. La question de la rémunération forfaitaire pour certains types de soins chroniques ou complexes pourrait également être mise sur la table, dans une logique d’efficience et de valorisation de la qualité des soins.

Des arbitrages politiques à venir

Bien que la négociation se fasse avec l’Assurance Maladie, les arbitrages finaux dépendront en partie de la volonté politique du gouvernement. La profession reste donc vigilante quant aux moyens financiers qui seront réellement alloués. Les représentants de la profession insistent pour que ces discussions ne se fassent pas dans un cadre budgétaire trop contraint, au risque de reproduire les frustrations des précédentes négociations.

Le calendrier exact des réunions devrait être annoncé dans les prochaines semaines. En attendant, les infirmiers libéraux doivent rester mobilisés et suivre de près l’évolution des discussions. Car au-delà des chiffres, c’est bien l’avenir de l’exercice libéral infirmier qui se joue dans ces négociations.

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