Adoptée le 19 mai, la loi portant amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé, dite loi Rist, affiche pour objectif de lutter contre les déserts médicaux et améliorer l’accès aux soins. Pour y parvenir, le texte de loi fait notamment évoluer l’exercice des infirmières en pratique avancée (IPA) et des infirmières « en soins généraux ».
A la publication des décrets d’application, les patients pourront accéder directement aux IPA, (ainsi qu’aux kinésithérapeutes et orthophonistes), sans passer par un médecin, à condition que les professionnels exercent de manière coordonnée (maison de santé pluriprofessionnelle, équipe de soins primaires, centre de santé). Les parlementaires ont également ouvert à titre expérimental, durant cinq ans et dans six départements, l’accès direct aux IPA et aux masseurs-kinésithérapeutes au sein d’une Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS). Dans le cadre de cet accès direct, les IPA devront systématiquement adresser au médecin traitant du patient et transmettre dans le dossier médical partagé, un compte rendu des soins réalisés. Les IPA pourront également primo-prescrire certains produits ou prestations soumis à ordonnance.
La loi Rist acte également la possibilité pour les infirmiers en soins généraux, de prendre en charge directement la prévention et le traitement de plaies, et de prescrire des examens complémentaires et des produits de santé.
Enfin, le texte prévoit que désormais les établissements de santé, les médecins, les chirurgiens-dentistes, les sages-femmes et les infirmiers sont « responsables collectivement » de la permanence des soins. L’objectif du gouvernement est de garantir aux patients un accès aux soins non programmés pendant les horaires de fermeture des hôpitaux et des cabinets médicaux, en répartissant cet effort entre toutes les structures et tous les médecins d’un territoire.