Cette mesure, expliquée dans une circulaire de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), intervient suite à la réévaluation du rapport bénéfice/risque de ces spécialités. Elles sont en effet susceptibles d’entraîner de graves réactions d’hypersensibilité pouvant être fatales, y compris lors de l’utilisation pendant la grossesse. « Les bénéfices thérapeutiques de ces spécialités restent supérieurs aux risques, sous réserve de renforcer les conditions de leur utilisation. L’administration des fers IV requiert la présence de personnel formé pour évaluer et prendre en charge les réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes, dans un environnement disposant des moyens nécessaires pour assurer une réanimation », détaille la circulaire.
Une surveillance étroite doit être instaurée pendant au moins 30 minutes après chaque administration de fer IV et les patients doivent « être informés du risque de réaction d’hypersensibilité et des symptômes correspondants afin qu’ils les signalent immédiatement au personnel soignant ».
La Fédération nationale des infirmiers (FNI) se pose cependant la question « de l’autorisation en HAD, environnement ne disposant pas de moyens de réanimation comme le précise la circulaire ». La FNI a décidé d’interroger le ministère sur ce point, mais dans l’attente de la réponse, elle recommande aux IDEL « de refuser de telles prescriptions dans le cadre de leurs missions en HAD ».