Mon assurance prévoyance va t’elle m’indemniser ?
La première chose à faire est de penser à vérifier que votre contrat de prévoyance – si vous en avez un – couvre bien la grossesse pathologique (cela est spécifié dans les conditions générales) et si le montant des garanties est suffisant. Si vous n’en avez pas, il est grand temps d’y penser sérieusement.
En effet, en raison de la pénibilité du travail, l’IDEL est souvent dans l’obligation de s’arrêter bien avant le congé légal de maternité. Attention cependant, pour percevoir des indemnités il faut que l’arrêt de travail soit justifié médicalement et corresponde bien à la définition de la grossesse pathologique. Si c’est le cas, l’assureur vous prendra en charge en appliquant la franchise maladie souscrite au contrat et jusqu’au début du congé légal de maternité.
Les assurances privées ne couvrent pas la période du congé légal de maternité car l’infirmière libérale perçoit des indemnités journalières de la CPAM. S’il y a des complications après l’accouchement qui vous obligent pour raisons médicales à vous arrêter plus longtemps que le congé légal, alors votre assurance vous prendra en charge à nouveau.
Pour percevoir les indemnités prévues au contrat, vous devez préparer un dossier complet avec le médecin qui vous suit pendant votre grossesse, accompagné d’un arrêt de travail et envoyer le tout à votre assureur. Il est important de faire notifier la date prévue d’accouchement. Si ce n’est pas précisé, cela va retarder le traitement de votre dossier et donc le versement de vos indemnités.
Enfin, il est toujours important de prévoir un peu de trésorerie pour anticiper le délai de traitement de votre dossier par l’assureur.
Important : Si vous n’avez pas besoin de vous arrêter pour raisons médicales, sachez que certaines assurances prévoyance et complémentaire santé proposent dans leurs garanties une prime à la naissance qui peut représenter plusieurs milliers d’euros. Dans certains contrats, cela est cumulatif avec les indemnités versées en cas de grossesse pathologique. Pour un conseil personnalisé, cliquez-ici.
Comment je vais faire pour faire face à toutes mes dépenses pendant mon congé maternité ?
Il est important dans un premier temps de pouvoir les identifier. Quelles sont mes dépenses incompressibles d’ordre privé ? crédit de la maison, charges, nourriture, impôts, etc…
Et quelles sont mes dépenses d’ordre professionnelles ? Loyer du cabinet, crédit de la voiture, charges sociales, etc…
Ensuite, il faut comparer ces besoins financiers avec les indemnités que vous pouvez percevoir de la CPAM, de votre assurance privée ou complémentaire santé. Une fois que vous avez déterminé le manque à gagner, il faut commencer à économiser afin d’avoir la trésorerie nécessaire le moment venu. Si vous avez l’habitude de vous verser 50% de votre chiffre d’affaire comme revenu, vous pouvez par exemple ne vous verser que 30 à 35% pendant quelques mois.
Sachez également que vous pouvez demander à moduler le montant de vos cotisations URSSAF et CARPIMKO et même de votre impôt sur le revenu. Mais attention, ceci nécessite les conseils d’un expert comptable afin d’évaluer au mieux cette modulation et d’effectuer les démarches auprès de ces organismes. Ceci afin d’éviter toute majoration en cas d’erreur de calcul.
La question du congé maternité ne doit donc pas être un frein à votre installation en libéral ou une angoisse lorsque vous êtes déjà installée. Comme nous vous l’avons indiqué, il existe des solutions pour pallier la perte d’activité
Nous pouvons vous mettre en relation avec un expert comptable spécialiste des infirmières libérales qui a l’habitude de traiter ce type de demande : cliquez-ici.
Dans tous les cas, il est important de se faire accompagner par un professionnel afin d’anticiper au mieux et préparer sereinement sa maternité !