La vaccination en pharmacie passe mal, les défaillances de cabinets d’infirmiers libéraux explosent et l’ordre infirmier vient en secours aux infirmiers de saint Martin : une semaine infirmière !

Alors que le ministère de la Santé annonce déjà la réussite de cette expérimentation , l’autorisation de vacciner par les pharmaciens passe toujours aussi mal auprès des infirmiers libéraux. En même temps, alors que les signes de reprise économique s’accumulent le nombre de cabinets d’infirmiers libéraux déclarés en défaut de payement explose de 53 % au troisième trimestre 2017. Enfin le président de l’ordre infirmier a pris l’avion pour apporter de l’aide et du matériel aux infirmiers de saint Martin.

 

La vaccination en pharmacie passe mal

 

Deux articles sont passés cette semaine sur la grogne des infirmiers dans le Puy de dôme et dans la Loire face à l’autorisation de vacciner contre la grippe pas les pharmaciens.

Il faudra regarder, fin janvier, s’il y a eu une augmentation de la couverture vaccinale et surtout qui s’est fait vacciner parce que si ce sont seulement ceux qui se faisaient vacciner par les infirmiers, on aura juste déplacé l’enveloppe, déplacé la rémunération. On est en train de déshabiller les infirmières pour habiller les pharmaciens !”

 

53 % de défaillances chez les « infirmiers et les sages-femmes » au troisième trimestre 2017.

 

Cela partait pourtant comme une bonne nouvelle, au troisième trimestre 2017 le nombre d’entreprise en « défaillances » a baissé de 5.2 % au niveau national ce qui est un signe historique de reprise économique.

Note : Une entreprise est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre. Cette procédure intervient lorsqu’une entreprise est en état de cessation de paiements, c’est-à-dire qu’elle n’est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible. Mais il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. Un jugement d’ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d’une entreprise inscrite dans le cadre d’une procédure judiciaire) ne se résout pas forcément par une liquidation. Ainsi, Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Toutes les cessations n’ont pas donné lieu à une défaillance. (Source insee )

Mais comme le petit village gaulois dans Astérix, un seul secteur va à l’encontre de cette embellie généralisée : les entreprises de soins infirmiers et de sages-femmes qui enregistrent une augmentation de + 53 % de défaillances sur la période. Donner une explication claire est bien sûr difficile et hasardeux, cependant on ne peut nier que « quelque chose se tend » dans la profession et plus que jamais, pour ceux qui ont le projet de s’installer en libéral, il ne faut pas hésiter à se former et à s’informer pour sécuriser son projet par exemple en participant à la prochaine journée inflib de préparation à l’installation le 23 novembre.

 

L’ordre infirmier au secours des infirmiers libéraux de saint Martin

 

Après le passage d’Irma et Maria, l’Ordre des infirmiers a tenu à manifester sa solidarité : « La communauté infirmière nationale rend hommage à la mobilisation de tous les infirmiers qui travaillent et vivent dans des conditions très difficiles. Je tire mon chapeau à tous les professionnels de santé et plus particulièrement aux infirmiers libéraux qui après le passage du terrible ouragan Irma n’ont pas hésité à prendre leur sac à dos pour intervenir auprès de la population dans le besoin » a déclaré Didier Borniche, Président du Conseil National de l’Ordre des Infirmiers, lors de sa visite dimanche 22 octobre à Saint-Martin.

Afin de soutenir au mieux les infirmiers (e) s de Saint-Martin, mais aussi de les encourager à rester, plusieurs mesures ont été prises :

– Création d’une « enveloppe d’entraide d’urgence » ;

– Mise à disposition de matériel informatique ;

– Priorité pour le rétablissement des réseaux téléphonique et Internet et pour les travaux d’urgence relatifs au logement (Un grand deux-pièces peut atteindre les 3 500 euros par mois. Dans certaines circonstances, le malheur des uns, fait véritablement le bonheur des autres…).

 

 

Le détournement sexuel du Vicks Vaporub…

 

À la rédaction c’est l’article qui nous a fait rire toute la semaine : des gynécologues du « Royal College of Obstetricians and Gynaecologists » (en Angleterre donc…) mettent en garde les soignants contre un mésusage dangereux du médicament Vicks Vaporub qui se développe actuellement en Angleterre.

En effet des petits malins ayant bien senti que le Vicks Vaporub « ça chauffe et ça picote » ont eu l’idée (géniale, forcément géniale) de s’en mettre… Partout. Créant évidemment des risques assez importants d’infection par modification de la flore vaginale. Bref, en Angleterre, quoi qu’il arrive, au moins l’hiver sera chaud…

 

À la semaine prochaine !