Une semaine (de grève) infirmière !

 

 

Mardi 8 novembre, à Paris et en province s'est tenue la plus grande manifestation unitaire des infirmiers de ces 20 dernières années et elle a réuni plus de 10 000 personnes. A Paris, le rassemblement a eu lieu devant la gare montparnasse pour se terminer devant le ministère de la santé. Inflib.com était au coeur la manifestation, retour en images.

 

 

 

Tous les syndicats et toutes les spécialités de la profession étaient représentés dans une ambiance déterminée mais bon enfant qui a reçu l'adhesion de tous et même de certains policiers venus encadrer la manifestation. "C'est bien, vous au moins vous ne cassez rien !" disent les passants (en référence aux degradations de l'hopital necker des derniers mois); beaucoup de passants disent d'ailleurs "soutenir les infirmières".

Les étudiants infirmiers, nombreux et motivés, réclamaient l'alignement de leurs droits sur ceux des etudiants universitaires, un meilleur encadrement des stages (remis en cause par le manque récurent de personnel dans les services) et une revalorisation de leurs indemnités de stages.

En particulier, les étudiants de L'ifsi de Vire dont la fermeture a été envisagée pendant plusieurs mois afin de réduire le numérus clausus venaient faire entendre leur voix et leur désaroi.

Les IADE, dont les négociations qui ont suivi le passage au système LMD sont toujours en cours depuis plusieurs années, reclamaient une revalorisations de leur prime de spécialité (actuellement de 300 euros en moyenne) et une sanctuarisation définitive de leurs compétences.

Les puericultrices reclamaient une refonte de leur programme de formation qui date de 1988, une meilleure reconnaissance de leur spécialité, une revalorisation de leur prime de spécialité (200 euros en moyenne), une meilleur reconnaissance du statut de l'exercice libéral des puericulteurs et de leurs compétences spécifiques.

 

Les infirmières libérales, enfin, nombreuses et motivées, réunies autour des bannières de leurs syndicats ou de leurs collectifs venaient faire entendre leur désaroi face au harcelement des caisses de sécurité sociale, à la flambée des charges sociales et leur refus de voir les pharmaciens vacciner…

Mais arrivés devant le ministère, alors qu'il était prévu de longue date qu'une délégation serait reçue, on a appris que la ministre était "absente" et que seul deux de ses collaborateurs recevraient la délégation. La majorité des syndicats ont alors refusé la rencontre et seule la CNI (Coordination Nationale Infirmière) a accepté d'être reçue et a presenté ses revendications. Devant ce refus de communiquer, plusieurs syndicats ont annoncé immédiatement que d'autres mouvement seraient mis en place dans les mois à venir.

Enfin, malgré les elections américaines, les retombées médiatiques ont été trés importantes, aussi bien nationales que locales (france info , BFM , l'Alsace , 20 minutes , France Bleu Grenoble , France Bleu Mont de Marsan , France Bleu BordeauxLiberation , La Depeche , LCI , Le Figaro , Corse Matin (qui nous cite???) , l'Express ,Zinfo (la réunion), Le Monde , M6 , France 2 etc, etc etc… ).

 

 

A la semaine Prochaine !

 

Et parce qu'on peut faire la révolution tout en voulant baisser ses impots, un des experts comptables qui travaille avec nous (le contacter ici) rappelle à tous les grévistes que les frais liées à la grève (hotel, avion, repas etc…) tant qu'ils restent dans des limites raisonnables peuvent être déclarés dans vos charges professionelles au titre de la "défense de la profession"