Une infirmière soupçonnée de fraude à la Sécu dans le Rhône, l’ONI se porte partie civile

Une infirmière libérale de Vaulx-en-Velin, dans le Rhône, a été mise en examen le 11 juillet pour escroquerie à la Sécurité sociale, faux et usage de faux. Soupçonnée d’une fraude de plus d’un million d’euros, elle a été remise en liberté sous contrôle judiciaire après paiement d'une caution.

Elle est également interdite d’exercice. Elle est accusée de surfacturations, de fausses factures et d’actes fictifs, sur une période de six ans entre 2009 et 2014. Les enquêteurs affirment qu’elle percevait un salaire de 20 000 euros par mois et ne payait pas d’impôts grâce à une défiscalisation massive.
 
Le 15 juillet, le conseil départemental du Rhône de l’Ordre nationale des infirmiers (ONI) a annoncé qu’il se portait partie civile dans cette affaire. « Nous ne pouvons accepter que l'image des infirmiers et infirmières puisse être ternie par le comportement inqualifiable de certains qui ne représentent que des cas marginaux, a déclaré Antoine Loubes, son président. Je voudrais rappeler que la très grande majorité des infirmiers exerce dans le respect strict du patient et des règles communes. L'Ordre des infirmiers est là pour le dire mais également pour rappeler aux infirmiers qu'ils ont une déontologie, gage de la confiance que leur témoignent les patients ».
 
De son côté, l’infirmière clame son innocence et affirme qu’elle faisait parfois des journées de plus de 20 heures. « Parfois, je débute ma journée à 4h30 pour la terminer à minuit et demi. Rien n'est fictif, tout a été réel, tout a été fait, simplement, c'est l'estimation de la CPAM qui est complètement erronée », a-t-elle déclaré sur France 3 Rhône-Alpes. Elle reconnaît cependant avoir commis « quelques erreurs sur certains actes ». Rappelons que le collectif Informidel s’est spécialisé dans la défense des infirmiers en difficulté avec les caisses d’assurance maladie.