Une infirmière lourdement condamnée et des ateliers gratuits pour éviter les pièges du libéral : une semaine infirmière.

Alors que le nouveau président rentre en fonction dimanche, on apprend qu’il est le fils d’une grande famille de médecine ; en particulier que sa mère est médecin-conseil à la CPAM… Et infirmiers libéraux de croiser les doigts.

Cette semaine, les infirmiers libéraux sont encore au centre de l’actualité pour un nouveau procès avec des sommes retentissantes qui rappelle à quel point l’amateurisme, la bonne volonté et l’à peu près avec la loi ne sont plus de mise aujourd’hui… Mais heureusement, pour éviter les pièges ou réviser ses classiques, lors du salon infirmier un des fondateurs du site vous propose 3 ateliers gratuits.

 

Une infirmière libérale lourdement condamnée

C’est la nouvelle qui a fait le tour de France cette semaine : Une infirmière d’Oloron de 63 ans a été condamnée à trois ans de prisons avec sursis et à de lourdes amendes car elle avait continué d’exercer son activité malgré une liquidation judiciaire.

Par manque de connaissances du dossier nous ne reviendrons pas sur le fond sauf à rappeler que toutes les liquidations judiciaires s’accompagnent soit d’une interdiction « de gérer une entreprise » soit (puisque les infirmiers ont aujourd’hui un ordre) de sanctions disciplinaires qui peuvent inclure l’interdiction d’exercer. Ces sanctions ont toujours une durée et peuvent parfois être réduites dans un deuxième temps dit « relevé de déchéance » en cas de « bonne conduite » (au moins pour les interdictions de gérer une entreprise) mais – bien évidemment — cela relève d’une autre décision de justice.

On ne sait pas si cette infirmière avait été interdite de gestion d’entreprise ou d’exercer la profession (ce qui, dans le cas des professions libérales, revient au même puisque l’entreprise d’une infirmière libérale… C’est elle-même) mais apparemment cette infirmière n’a pas respecté cette interdiction, continué à faire des soins et des feuilles de soins et c’est précisément ce qui l’a conduite au tribunal.

On notera aussi que les deux collègues de cette infirmière ont été poursuivies au tribunal; en effet signer un contrat de collaboration ou d’association, bref travailler avec quelqu’un qui n’en a pas le droit, peut tout à fait vous être reproché car c’est considéré comme de la « complicité ». C’est pourquoi demander que votre collègue soit inscrite à l’ordre est le seul moyen rapide de vérifier qu’elle peut exercer ; travailler avec quelqu’un qui n’est pas en droit de le faire c’est se mettre en danger, même si cette fois – ci les deux infirmières n’ont pas été condamnées.

L’infirmière fautive a été condamnée à trois ans de prison avec sursis dont deux ans de mise à l’épreuve, 10 000 euros d’amende, une obligation d’indemniser les caisses a hauteur de 110 000 euros et une interdiction définitive d’exercer. De quoi réfléchir tout de même et de manier la liquidation judiciaire avec respect : c’est une chance pour les personnes en difficulté mais ce n’est pas juste « annuler ses dettes pour recommencer plus loin »…

Enfin, accessoirement, si vous trouviez ces condamnations de l’ordre trop sévères, nous attirons votre attention sur cette infirmière canadienne qui a été condamnée par son ordre pour un message sur Facebook où elle remettait en cause le travail de ses « collègues » ou était soigné son grand-père…

(Et vous vous direz sûrement qu’en France, au fond, il est encore super-cool…)

Des ateliers gratuits pour s’installer en libéral

À l’occasion du salon infirmier qui va se tenir du 16 au 18 mai porte de Versailles, Abdel Iazza, l’un des fondateurs du site inflib.com, va présenter tous les jours un atelier sur l’installation en libéral nommé « Le libéral ? Pour plus de soins et plus de liberté ! Les conseils à l’installation, trucs et astuces, pièges à éviter » en partenariat avec le logiciel Vega :

« Le libéral ? Pour plus de soins et plus de liberté ! Les conseils à l’installation, trucs et astuces, pièges à éviter ? Après avoir travaillé dans des services de soins, vous souhaitez donner une nouvelle dimension à votre métier et vous installer en libéral : relation au patient, autonomie, équilibre vie pro et vie privée ? Qui mieux qu’un confrère et qu’une formatrice accompagnant les néo-Idels pour partager leurs expériences et vous donner des conseils ? »

Et bien évidemment, on recommande ! (le salon infirmier en général, Abdel Iazza en particulier 😉 )

A noter que l'entrée au Salon Infirmier est gratuite et donne accès à toutes les conférences et ateliers du programme scientifique, mais attention l'inscription demeure obligatoire !

 

 

Et sinon : Un aide soignant qui chante bien !

Puisque « la musique adoucit les mœurs » paraît-il, il nous a semblé bon de terminer cette semaine infirmière par la première chanson d’un de nos collègues, Thibault Christel, aide soignant dans le calvados.

Bien évidemment, des soignants qui font de la musique, il y en a plein et comme on est sérieux à la rédaction, on écoute toujours tout avec attention… Au moins une fois. Mais comment dire ? Entre chanson pinpin à la sainte Marthe du Poitou, hard rock contestataire avec vingt ans de retard, voire bruit pur et simple (?), on a beau être confraternels, ce sont nos oreilles qui saignent…

Alors autant dire que ce premier titre de Thibault Christel sort très vite et très largement du lot : une belle voix attachante, une belle mélodie, un vrai mood, bref un vrai petit bonheur et un artiste intéressant qui tourne en boucle sur nos ordis. En plus, en creusant un peu, on voit qu’il est produit par Honel Prod, soit un collectif de soignants du calvados qui unissent leurs talents artistiques… Mais par contre, même en retournant le net on n’a pas réussi à le contacter alors ceci est donc un appel officiel : Thibault, contacte-nous, on veut connaître la suite !

À la semaine prochaine !