
Une infirmière libérale d’une soixantaine d’années a été tuée en plein exercice dimanche 20 juillet, dans une résidence sociale de Strasbourg.
Le suspect, un homme de 70 ans, l’a abattue de deux coups de fusil de chasse, alors qu’elle effectuait sa tournée dans ce foyer destiné à héberger des personnes en situation précaire. Il aurait agi par dépit amoureux, alors qu’il était régulièrement suivi par l’infirmière pour une maladie chronique. Après l’avoir abattue, il aurait lui-même appelé les secours. Il devrait être mis en examen pour homicide volontaire avec préméditation et soumis à une expertise psychiatrique.
Dans un communiqué, le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (SNIIL) a tenu à exprimer son soutien à la famille et à dénoncer « l’insécurité grandissante » ressentie par la profession. « Les infirmières et infirmiers libéraux exercent en très grande majorité directement au domicile de leurs patients. Et ce, sans protection, de nuit comme de jour, auprès de tous types de patients y compris psychiatriques, et dans tous les quartiers, même les plus difficiles », souligne le SNIIL. Le syndicat regrette notamment qu’« en cas d’agression, le soutien qu’ils reçoivent de leurs autorités de tutelle ou des médias n’est jamais à la hauteur de ce qui s’exprime lorsque la violence touche un fonctionnaire de police, un médecin, un enseignant ou un cheminot ».