Suivi des patients en cancérologie : des améliorations à prévoir pour les idel

L’Association Française des Infirmier(e)s de Cancérologie (AFIC) a mené une enquête afin de dresser un état des lieux de l’accompagnement des patients sous thérapie orale en cancérologie. L’occasion d’identifier les besoins des infirmières en la matière. Conduite d’octobre 2020 à avril 2021, en partenariat avec le laboratoire Lilly France, cette étude a été menée auprès d’un panel d’infirmiers en cancérologie. La fréquence de suivi des patients est variable selon les thérapies concernées et les organisations mises en place : 48 % des infirmières libérales (idel) suivent les patients plus d’une fois par mois les trois premiers mois et, au-delà de cette période, 66% suivent les patients une fois par mois. Si ces fréquences de suivi sont considérées adaptées par 58% des libéraux, il existe néanmoins un sentiment d’insuffisance par rapport à ces fréquences pour 40% des idel. Pour les thérapies orales liées à un cancer du sein métastatique, elles sont 47% à le penser. Pour 86 % des idel, le suivi est avant tout guidé par le suivi biologique et/ou clinique du patient. Le suivi de l’administration du médicament (54%), la vulnérabilité identifiée chez le patient (46%), et la gestion des toxicités (34%) figurent parmi les autres raisons évoquées pour la mise en place du suivi. Concernant l’information du patient, les idel disent aborder facilement les questions concernant les effets indésirables (85%), les séquences de traitement (77%) et le bon usage du médicament (75%). Cependant, les situations à risque, le rôle de l’aidant, les soins de support et les médecines complémentaires sont des sujets perçus pour l’ensemble de la profession comme plus difficiles à aborder en raison d’un manque de formation personnelle, d’un manque de temps dédié, voire d’un manque de cotation spécifique. Les idel expriment ainsi, au travers de cette étude, un besoin dans le domaine de la coordination ville-hôpital ; dans le domaine de la formation concernant les traitements, les nouvelles thérapies et la gestion des effets secondaires ; et un besoin d’outils supports et d’accompagnement.