Le ministre de la Santé, François Braun, a officiellement annoncé le 12 mai, lors de la journée internationale des infirmières, le lancement des travaux pour la refondation du métier d’infirmier.
Ces travaux vont porter sur trois axes.
1/ Les compétences infirmières
Les activités réalisées par les infirmières étant de plus en plus techniques et diversifiées, et les prises en charge de plus en plus complexes, il est désormais nécessaire, d’après le ministère, « de passer d’un encadrement strict des actes autorisés à une approche plus agile par grandes missions ».
2/La formation
Pour répondre aux besoins de santé de la population, renforcer des disciplines « peu enseignées alors qu’essentielles » (comme la pédiatrie, la psychiatrie ou la gériatrie) et aux aspirations légitimes de la communauté étudiante, le ministère entend « repenser les cursus de formation pour les adapter aux besoins locaux, attirer toujours plus de jeunes et renforcer leur accompagnement jusqu’au diplôme ».
3/ Les carrières
Le ministère de la Santé souhaite enfin rénover et renforcer les collectifs de travail au sein desquels les infirmiers exerceront des compétences élargies, en équipe, et verront leurs expertises reconnues dans une perspective de progression et d’évolution professionnelle.
Pour rendre possible cette transformation du métier d’infirmier, qui devrait aboutir en septembre 2024, le ministre de la Santé prévoit de « donner la parole aux acteurs pour qu’ils s’approprient pleinement la démarche et soient les principaux porteurs des changements ». Il lance donc à ce titre :
- trois grandes consultations nationales auprès des infirmiers, des étudiants et des patients sur l’année 2023 pour recueillir les avis et envies des parties prenantes ;
- des concertations régulières avec les organisations syndicales représentatives de la fonction publique hospitalière et des infirmiers libéraux conventionnés ;
- des consultations et de la co-construction avec les acteurs institutionnels, les Régions et l’ensemble des élus, les Agences régionales de santé (ARS), les employeurs ;
- la constitution de plusieurs « groupes témoins », composés de professionnels, d’étudiants, de patients, qui seront en interaction avec les groupes de travail.