L’Ordre infirmier sur la sellette

« L’avenir de l’Ordre des infirmiers est clairement menacé ». C’est ce qu’a affirmé la ministre de la Santé, Marisol Touraine, lors de la séance de questions au gouvernement du 13 mai. Elle était interpellée par Jean-Luc Reitzer, le député UMP du Haut-Rhin, au sujet des convocations d’infirmières à la gendarmerie pour non-inscription à l’Ordre en Alsace.

Au lendemain de la journée internationale des infirmiers, Marisol Touraine a souhaité rendre hommage au travail quotidien des 555000 infirmières et infirmiers français, qui « font un travail remarquable ». Puis, elle s’est adressée ironiquement à Jean-Luc Reitzer, en rappelant que « s'il y a aujourd'hui un Ordre infirmier, c'est parce que votre majorité a souhaité en 2006 l'installer et l'instaurer ».

Elle a ensuite affirmé que « la situation que vivent actuellement les infirmiers avec l’Ordre n’est évidemment pas satisfaisante. L’Ordre des infirmiers est un Ordre contesté, est un Ordre sans légitimité et donc un Ordre dont l’avenir est clairement menacé », a martelé Marisol Touraine. Elle a souligné que « la majorité des infirmiers travaillent en établissement et la mise en place d’un Ordre avec adhésion obligatoire ne correspond donc pas à la situation que vivent les infirmiers. Cette situation évoluera ». Un groupe parlementaire, sous la direction d’Annick Le Houérou, députée des Côtes d’Armor, va prochainement proposer des dispositions en ce sens.