Le mois de mai est le bon mois pour se lancer en libéral : une semaine infirmière numéro 18.

Ah ! Le mois de mai ! Le soleil arrive et les bonnes décisions se prennent… C'est aussi le moment où la demande de remplacements pour l'été bat son plein dans les cabinets infirmiers, le bon moment donc pour se lancer et voir si ce mode d'exercice est fait pour vous.
Attention tout de même : avant de vous lancer, il y a quelques règles à respecter pour bien rester dans les clous.

 

Être libre ou en accord avec son employeur.

Si vous n'avez pas de poste fixe (entre deux contrats ou en intérim) pas de problème. Si par contre vous avez un poste fixe (même si ce n'est pas un temps plein) vous ne pouvez pas vous lancer en libéral (même en remplacement) sans l'accord de votre employeur, qui pourrait en cas contraire se retourner contre vous.

Faire le bilan de son expérience professionnelle.

Bien entendu, il vous faut être titulaire du diplôme français d’Etat infirmier (ou d’un diplôme équivalent délivré dans un des états membres de la communauté européenne) mais ça, vous vous en doutiez. Vous devrez ensuite justifier d’une expérience professionnelle suffisante “acquise en équipe de soins généraux au sein d’un service organisé”. Pour faire des remplacements, seuls 18 mois d'exercice en milieu hospitalier (ou 2400 heures de travail effectif) au cours des six ans précédant la demande suffisent. Attention cependant certaines activités ne peuvent être comptabilisées, car les interventions infirmières ne sont pas considérées comme "suffisamment diversifiées" ( par exemple : travail dans un laboratoire ou un centre d'imagerie, EFS, médecine du travail, travail auprès des enfants hors hospitalisation…)

Trouver votre adresse professionnelle

Bonne nouvelle, pour les remplaçants vous pouvez vous domicilier à votre adresse personnelle, logique, vous allez travailler – par définition- dans un autre cabinet.

Dire bonjour à l'ordre infirmier

On ne veut pas ouvrir LE GRAND DEBAT mais l’inscription à l’Ordre National Infirmier, légalement, est obligatoire et votre numéro d’inscription à l’Ordre sera nécessaire pour les prochaines étapes.

Dire bonjour à L'ARS

Afin de vous enregistrer en tant qu'infirmier libéral remplaçant, contactez l’ARS (Agence Régionale de Santé) du département de votre domicile pour obtenir une autorisation de remplacement. Cette autorisation et reste valable quel que soit le département où vous effectuerez les remplacements (Biarritz, Lacanau, Corte…) pour une durée d'un an.
Pour cette démarche, munissez-vous de tous vos justificatifs d'activité (Numéro d'inscription ADELI, feuilles de paie, vacations, etc.) afin de calculer exactement votre nombre d’heures d’exercice.

Dire bonjour à la CPAM

De plus en plus de CPAM ouvrent des antennes spécialisées pour les professionnels de santé afin de vous aider dans votre démarche, n'hésitez pas à les contacter afin de savoir où il est plus judicieux de se rendre.  Par ailleurs, la CPAM restera votre interlocuteur privilégié tout au long de votre exercice.

Dire bonjour à L’URSAFF

Ahhh L’ URSSAF !! (Union pour le Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales) , voilà un organisme qui sent bon l'exercice libéral !
Cette administration est chargée de collecter les cotisations sociales (Allocations familiales,CSG,CRDS, ASSURANCE MALADIE et la contribution pour la formation professionnelle), en gros c'est lui qui va retenir tout ce qui fait la différence entre le net et le brut de votre salaire.
Vous devez donc vous inscrire à l’URSSAF de votre lieu d’exercice et vous recevrez ensuite un courrier de l'INSEE qui vous attribuera le fameux numéro SIRET qui est l'acte de naissance (ou plutôt le numéro sécu…) de votre petite entreprise… qui se réduit à vous même (mais qui est une entreprise quand même, si,si).

Dire bonjour à la CARPIMKO

Même si c'est pour l'été et malgré son nom rigolo, non la CARPIMKO n'est pas un centre de vacance en plein air (Le camping ko?)… mais la Caisse Autonome de Retraite et de Prévoyance des Infirmiers, Masseurs-Kinésithérapeutes, Pédicures-Podologues, Orthophonistes et des Orthoptistes. Oui évidemment dit comme ça, c'est moins marrant.
Plus sérieusement c'est la caisse de retraite et de prévoyance des auxiliaires médicaux, celle qui récolte vos cotisations pour payer (un jour peut être, enfin on verra…) votre retraite d'infirmier. C'est cette caisse aussi qui assure votre "prévoyance" c'est à dire vos indemnités en cas d'arret de travail, d'invalidité ou de décés. Ceci dit ne comptez pas trop non plus sur elle si il vous arrive un pépin et on vous conseille fortement de prendre aussi un contrat prevoyance pour completer vos droits.

Note : De plus en plus souvent c'est la CPAM qui va vous inscrire à l'URSSAF et à la CARPIMKO. Attention cependant, rester vigilant n'est jamais un luxe et si au bout d'un mois vous n'avez pas reçu votre numéro SIRET, faire les visites vous-même ne vous portera jamais préjudice (en tous cas jamais moins que l'inverse…)

Penser tout de suite à votre contrat Prevoyance

Aussi étrange que cela puisse paraisse, en libéral comme en salarié, un accident ça ne prévient pas ! Sauf que dans le salariat vous êtes couvert tout de suite alors qu'en libéral, si vous n'avez pas de contrat prevoyance … vous n'avez qu'a pas grand chose. Et pas tout de suite. Or, pas grand chose et pas tout de suite, ce n'est pas beaucoup quand il faut compenser votre perte de salaire et faire face aux charges qui courrent dés le début de votre activité.  Evidemment plusieurs contrats prevoyance existent, qui ne se valent pas tous (!), alors plus que jamais vous devrez vous renseigner et faire jouer la concurence. Alors, autant ne pas attendre et s'en occuper avant d'avoir la tête prise par votre tournée et vos patients…

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Prendre une Assurance Professionnelle

Elle n'est pas obligatoire dans l'exercice salarié, mais dans le cadre de l’exercice libéral vous êtes responsable civilement et pénalement des actes que vous effectuerez. Cette assurance est obligatoire avant de prendre en charge votre premier patient et le titulaire que vous remplacez devra vérifier que vous en avez une, à moins d'engager à son tour sa responsabilité !

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Prendre conseil auprès d'un expert comptable.

Dès que vous mélangerez allègrement des revenus salariés et libéraux, votre déclaration de revenus va rapidement tourner au casse-tête. Prendre rapidement rendez-vous avec un comptable est donc chaudement conseillé. Il vous conseillera aussi sur les charges que vous pouvez déduire ou pas (non les louboutins ne sont pas des charges "normales" pour travailler en libéral)  mais aussi sur le choix de l’Association de Gestion Agrée (AGA) que vous devrez choisir; en effet ne pas adhérer à une AGA risque de majorer l'imposition sur vos revenus de 25% . Attention aussi, vous n'avez que 5 mois calendaires pour adhérer à une AGA dès votre premier jour d'exercice.

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Respirer un grand coup…

Évidemment, dit comme ça, cela donne l'impression de devoir gravir un Everest mais dans les faits c'est assez simple. Pour plus de renseignements, n'hésitez pas à nous contacter ou à nous rencontrer lors des réunions d'information sur l'installation (la prochaine est le 29 Juin et il ne reste que quelques places.).

Et puis pour trouver un remplacement, il ne vous reste plus qu'a consulter nos petites annonces.

Alors bienvenue dans le monde merveilleux du libéral et à la semaine prochaine !

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