Dialyse à domicile : les prestataires de santé à domicile prêts à s’engager

La Fédération des prestataires de santé à domicile (PSAD) est « prête à contribuer » à la mise en œuvre des propositions de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) concernant le développement de la dialyse à domicile.

C'est ce qu'elle a indiqué dans un communiqué publié le 25 juillet, en réaction à la publication du rapport charges et produits pour 2015 de la CNAMTS. Ce document prévoit notamment de «  permettre aux prestataires de services à domicile d'intervenir dans le domaine de la dialyse à domicile, à l'instar de la prise en charge de l'oxygénothérapie ».

La Fédération indique qu'elle « partage les constats de l'Assurance maladie et notamment celui de la nécessité de proposer aux patients une diversité de modes de prise en charge de la dialyse et plus particulièrement à domicile ». Elle souligne que l'évolution technique des dispositifs médicaux a rendu possible cette prise en charge à domicile. Néanmoins, « ce déploiement de technologies nécessite des investissements importants et la mise en place d'organisations de service adaptées, relève-t-elle. Les prestataires de santé à domicile (PSAD) sont prêts à les mettre en oeuvre, dans un cadre réglementaire strictement défini ». Selon la Fédération, « plus qu'une question d'optimisation des coûts, il s’agit essentiellement de permettre au système de soins français de faire face aux besoins croissants de dialyse, tout en respectant les choix des patients ».

Dans son rapport, l'assurance maladie propose l'inscription de la dialyse à la LPP (liste de produits et prestations remboursées par l'Assurance maladie) et suggère également de « permettre la prise en charge d'une prestation réalisée par une infirmière libérale dans le cadre de la dialyse à domicile ».

La Fédération des PSAD estime que ces propositions sont « de nature à créer les conditions d'un développement de la dialyse à domicile et de combler un retard français manifeste en la matière ». Elle propose la constitution d'un groupe de travail « permettant de définir les contours de la prestation, la définition claire des patients concernés, les conditions d'encadrement médical et les impératifs de suivi et leurs obligations associées ainsi que la définition du rôle de chaque acteur : néphrologue, infirmier libéral, prestataire, établissement de santé de repli… »