
Les premiers accords conventionnels sur la coordination des soins n’ont finalement pas été signés par les représentants des professionnels de santé, malgré huit mois de négociations.
Une situation que regrette amèrement le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux. « Les premières victimes de ce naufrage sont les infirmières et infirmiers libéraux », estime le SNIIL. En effet, ils travaillent quotidiennement auprès de patients âgés dépendants, de malades chroniques ou en sortie d’hospitalisation, « qui nécessitent justement une coordination pluriprofessionnelle », souligne le syndicat.
Il s’inquiète que ce « fiasco » n’ait de graves conséquences pour les infirmières libérales. « Même s’il est vrai que les montants des forfaits annoncés par l’Assurance maladie n’étaient pas suffisants, force est de constater qu’ils permettaient quand même aux libéraux de santé de garder la main sur leur propre coordination », note le SNIIL. Il déplore que ce droit et cette compétence soient « aujourd’hui perdus » et réservés aux seuls maisons et pôles de santé. Il craint même qu’ils ne soient à l’avenir réservés aux Agences régionales de santé, comme le prévoit la loi de santé.
Pour le SNIIL, « les organisations syndicales de libéraux de santé qui ont voté contre ces accords viennent de se tirer une balle dans le pied ».